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Logonna-Daoulas

En vacances, choisir de s’imposer le son du réveil matin pour aller saisir les premières lumières sur le rivage :

Trois ou quatre fois par semaine je rejoins François à l'aube pour aller sur le motif. La voiture est chargée de tout notre matériel, ce sera l'atelier ambulant de l'été.

Invariablement la même question se pose: "où allons nous?" : J’insiste pour aller explorer un territoire inconnu, attrait de la nouveauté. François me tempère par une analyse méthodique des conditions du jour. Le vent est au sud ouest, il faut s'abriter, veiller au courant d'air, trouver un coin ombragé, suffisamment plat et calme.

La peinture sur le motif a ses exigences et le résultat final en dépendra.  Nous aurons suffisamment de quoi faire à gérer la mer qui monte, les nuages qui arrivent ou le bateau qui s'en va...

Logonna et ses environs proposent de nombreux paysages maritimes et c'est très souvent sur une grève que nous nous installons. Nous choisissons le même point de vue, ce sera l'occasion d'échanger sur la manière de traiter ce sujet et de réviser les "gammes":

"Petit, moyen, grand"

"foncé, moyen, clair"

"Complémentaires ou harmonie en carré, en triangle"?

"Trop centré, la règle des 5/8ème..."

Nous sommes venus peindre des bateaux, la mer?

Sommes-nous venus peindre des bateaux, la mer ? En réalité, le motif devient  secondaire. Nous ne voyons  qu’un patchwork de couleurs,  un entrelacement de lignes, un jeu de lumières et de matières où le lisse côtoie le rugueux, le fluide le solide, le néant le fouillis.

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